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Tribune radio de débats oratoires pour universitaires engagés! |
L'équipe gagnante!
C'est l'équipe Les Dissidents (Contre) qui remporte ce deuxième débat, avec un résultat de 76,59%, contre 59,41% pour l'équipe Les hommes de demain (Pour)! Toutes nos félicitations aux deux équipes. La lutte a été chaude! Merci à toutes les personnes qui ont pris le temps de voter!
Mise en contexteSelon les statistiques de la Fondation Canadienne du cancer du sein, une canadienne sur neuf sera atteinte de ce cancer au cours de sa vie, une canadienne sur vingt-neuf en décédera. La lutte contre le cancer du sein vise à la fois à sensibiliser le public quant à l'importance du dépistage et à amasser des fonds pour la recherche. « Octobre rose » plus particulièrement est devenu au fil des années, un mois de mobilisation internationale contre la maladie.
Un peu d'histoire En 1974, lorsque Betty Ford parle ouvertement de son cancer du sein et de sa mastectomie, cela fait scandale. Peu à peu, la cause du cancer du sein va prendre de l'ampleur. Au début des années 1990, cette lutte au départ féminine va se démocratiser. D'un sujet tabou, elle est devenue une des premières causes de mobilisation à travers le monde. Pour promouvoir la lutte, des associations se sont créées, des manifestations nationales et internationales ont également vu le jour. La lutte contre le cancer du sein, symbolisée par le ruban rose d'Evelyn Lauder se retrouve au cœur d'un gigantesque mouvement d'actions de sensibilisation et de collecte de dons. Evelyn Lauder ira jusqu'à créer en 1993 aux États-Unis la première Breast Cancer Research Foundation. Une multiplication d'actions nationales et internationales ont suivi le pas, toutes reprenant le ruban rose comme symbole de la lutte. Un mois complet est consacré à la cause et on retrouve aujourd'hui le mouvement d'« Octobre rose ». La course « national race for the cure » ou encore des marches de plusieurs jours sont organisées et des milliers de volontaires y participent pendant le mois d’octobre. En signe d’appui à la cause, la ville de Québec illumine plusieurs de ses bâtiments en rose en ce moment.
Quelques chiffres En 2012 d'après la Fondation du cancer du sein du Québec, 5500 femmes au Québec ont eu un diagnostique positif. Le cancer du sein est le plus répandu chez les femmes de plus de 20 ans. De plus, un tiers des cancers diagnostiqués chez les femmes de 20 à 49 ans sont des cancers du sein. La Fondation du Cancer du sein du Québec, déclare que grâce « à la recherche, au diagnostic et a un traitement précoce de la maladie, ainsi qu'à l'accessibilité à des traitements plus efficaces, le taux de mortalité (…) a chuté de presque 40% depuis 1986 ». Selon l'OMS, « le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde et représente 16% de l'ensemble des cancers féminins. On estime que 519 000 femmes sont mortes du cancer du sein en 2004 ». Depuis 1994, la Fondation du cancer du sein Québécoise, au travers de ses initiatives comme « Octobre rose » aurait remis 23 millions de dollars pour aider à la recherche dans la lutte contre la maladie.
La lutte contre le cancer du sein aujourd’hui La lutte contre le cancer du sein s'est généralisée, à la fois dans de nombreux pays mais également au travers d'une multitude d'actions et d'objets à l'effigie du ruban rose. De très nombreuses marques utilisent le ruban rose sur leurs produits. Dans ce climat commercial, une polémique quant à la marchandisation de la cause a vu le jour. Certains considèrent que ce petit ruban rose est devenu un véritable objet marketing pour les marques. Des polémiques sur la redistribution des dons entre les pays occidentaux et les pays en voie de développement, ou encore sur le lobbying de compagnies pharmaceutiques, accompagnent également cette critique. Le film « L'industrie du ruban rose » de Léa Pool fait un portrait plutôt acerbe des actions commerciales visant à promouvoir la cause. On parle d'un risque de « marketing de cause » qui poserait aujourd'hui la question de la légitimité d'actions d'ampleur comme celle d'« Octobre rose ». QUESTIONS Médias – La cause du cancer du sein jouit d’une visibilité inégalée en comparaison avec d’autres formes de maladies potentiellement mortelles. Que pensez-vous de la position de premier plan dont bénéficie le cancer pendant « Octobre Rose » ? Santé – Selon la base de données du Registre canadien du cancer, 26% des nouveaux cas de cancers chez les femmes seront des cancers du sein, ce qui en fait le cancer le plus répandu au Canada. Selon vous, la campagne de sensibilisation « Octobre Rose » a-t-elle un impact significatif dans la prévention du cancer ? Justice & transparence – La liste des organismes de charité préparée par l’Agence du revenu du Canada permet de donner un aperçu partiel des revenus, salaires versés et autres données financières importantes. Croyez-vous que les organismes de charité canadiens pour le cancer du sein sont suffisamment transparents sur la façon dont les fonds sont distribués ? Économique – Le cancer du sein a son lot de mobilisation. En plus du mois d’octobre, une multitude d’objets font la publicité du soutien à cette cause féminine : cartes de crédit, bouteilles de vin, balles de golf, parfums, foulards, casquettes, etc. Que pensez-vous de cette importante campagne de marketing et des fonds qui y sont investis ? |
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